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Entretien avec Robbie Deans, entraîneur de l'Australie [ L'équipe]

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Taaz23
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Entretien avec Robbie Deans, entraîneur de l'Australie  [ L'équipe] _
MessageSujet: Entretien avec Robbie Deans, entraîneur de l'Australie [ L'équipe] Entretien avec Robbie Deans, entraîneur de l'Australie  [ L'équipe] Icon_minitimeJeu 20 Nov - 18:54

«JE NE REGRETTE RIEN»

Sa carrière, l'évolution du jeu, Chabal : le coach le plus titré de l'hémisphère Sud (cinq Super 12 et 14 gagnés avec les Canterbury Crusaders), ancien All Black à la tête des Wallabies, se penche sur l'actualité du rugby mondial à la veille d'un France-Australie crucial pour les Bleus... et pour les Australiens.

Entretien avec Robbie Deans, entraîneur de l'Australie  [ L'équipe] 191108_deans4
Robbie Deans, l'entraîneur néo-zélandais du XV d'Australie. (L'Equipe)

Vous l'évoquiez dans le premier volet de cet entretien : avec sept victoires pour quatre défaites, dont une très grosse en Afrique du Sud (53- 8 ), vous avez effectivement connu des hauts et des bas cette saison. Comment l'expliquez-vous ?
C'est dans la tête. Prenez la mêlée, performante à Twickenham samedi. Cela faisait partie de nos priorités. Or, regardez Al Baxter notre pilier. Il en est l'exemple vivant. Il lui est arrivé de souffrir par le passé en mêlée mais il a appris, s'est forgé un caractère. Et il continue à apprendre. Pour revenir à cette saison, les matches au cours desquels on a souffert, on a souffert durement et largement, ce qui montre notre faiblesse mentalement. On a beaucoup travaillé là-dessus et on verra ce week-end si cela nous réussit.

Cela se travaille ?
Bien sûr ! Il y a plusieurs facteurs, mais c'est comme savoir faire une passe : cela se travaille à l'entraînement comme n'importe quelle technique individuelle.

Comment ? Par une manière d'entraîner les joueurs ?
Par la manière dont (insistant...) ILS travaillent, dont ILS organisent l'entraînement.

Au-delà du mental, avez-vous déjà l'impression d'avoir installé un jeu qui convienne aux Wallabies qui avaient l'habitude d'imposer leur jeu et leur rythme?
J'aimerais bien ! On essaie d'arriver à imposer un jeu mais la clé reste l'adaptation. En entrant sur le terrain, on a toujours une idée du jeu que l'on voudrait mettre en place, d'éventuels points faibles adverses que l'on voudrait cibler. Mais si, sur le terrain, l'idée de départ n'est pas efficace, il faut savoir changer.

On en revient à l'adaptation. Vous dites souvent que plus qu'avant le jeu appartient aux joueurs ?
C'était peut-être le cas avant mais pas consciemment. Ce n'était pas dans les moeurs. Dans le passé, les entraîneurs avaient les solutions et, en quelque sorte, ils les gardaient. Aujourd'hui, on essaie de responsabiliser davantage les joueurs avant pour qu'ils sachent s'adapter plus vite pendant. Les joueurs sont sur le terrain. Ce sont eux qui ont les clés, qui conduisent le camion. Or, le camion et les autres véhicules vont cent fois plus vite qu'avant et continuent à aller de plus en plus vite.

Vous condamnez souvent ceux qui prétendent que le jeu s'uniformise, que les nouvelles règles tuent les racines de combat collectif, qu'il n'y a plus d'innovations. Le physique n'a-t-il tout de même pas pris le pas sur la technique ?
C'est un non-sens ! Le premier point d'abord. Ce que je remarque c'est que tous les entraîneurs qui quittent le milieu ne serait-ce que six mois prennent un retard quasiment irréversible. On continue à innover et même de plus en plus. Ensuite, le jeu n'a jamais été aussi technique qu'aujourd'hui. Il n'y a jamais eu autant d'actions de jeu et les piliers d'aujourd'hui sont aussi techniques que les centres d'hier.

Certes, mais quid des phases de conquête que d'aucuns pensent perdues ?
Même chose. On a craint que la mêlée, par exemple, pâtisse des nouvelles règles. Or, elle n'a presque jamais été aussi cruciale. Maintenant, on me parle des mauls et des ballons portés comme d'une phase en voie de disparition. Je n'y crois pas. Je pense qu'il s'agit juste d'un passage, qu'on va revenir à des mauls, en mieux, en plus dynamiques. Regardez la touche : lorsque l'on a autorisé les joueurs à lever leurs partenaires dans l'alignement, on a dit que la touche était morte. Au début, les adversaires n'ont pas disputé les touches sur lancers adverses et puis, petit à petit, ils s'y sont mis et la touche est redevenue une zone de combat engagé et stratégiquement passionnante.

Ce qui veut dire ?
Ce qui veut dire que tant que le rugby gardera ses règles uniques qui offrent systématiquement plusieurs choix de jeu aux joueurs, ce sport conservera ses racines et ne tendra pas vers le rugby à XIII comme certains le craignent.

Vous êtes un entraîneur très expérimenté arrivé assez tard finalement sur la scène internationale comparé à Martin Johnson ou Marc Lièvremont. Quel regard portez-vous sur cette jeune génération ?
Il n'y a pas de règle en la matière. Qu'un entraîneur soit expérimenté ou pas, accéder à cette fonction de sélectionneur est pour lui autant une opportunité qu'un risque. L'important est de savoir s'entourer de compétences qui peuvent nous manquer. L'expérience n'est pas la panacée, elle permet simplement, peut-être, de mieux savoir justement quels sont ses manques. Elle permet aussi de mieux appréhender les grands événements et la forte pression qui peut peser parfois à ce niveau-là. C'est un milieu dur.

Ce milieu vous a plutôt épargné, vous l'ancien All Black, coach le plus titré de Nouvelle-Zélande au moment de prendre en mains les Wallabies...
Cela a été encore mieux que ce que je pouvais espérer. Cela a été fantastique jusque-là. En Australie comme en Nouvelle-Zélande, qu'il s'agisse de gens avec qui je travaille ou d'autres que je ne connais pas, les gens m'ont beaucoup soutenu.

Pourtant, c'est comme si, chez nous, le Toulousain Guy Novès allait entraîner l'Angleterre !
Historiquement, les relations entre la France et l'Angleterre sont un peu plus houleuses que celles entre la Nouvelle-Zélande et l'Australie. Si j'avais choisi l'Australie au détriment de la Nouvelle-Zélande, ma situation aurait été différente. En l'occurrence, une fois ma candidature rejetée, il était logique d'accepter le job en Australie et j'ai eu de la chance qu'il soit encore à pourvoir à ce moment-là.

Il reste des regrets ?
Je ne regrette rien. J'ai toujours vécu l'instant présent, sans me projeter ni me retourner. Le lundi matin après la finale du Super 14 (gagnée par les Crusaders), à 9 heures, j'atterrissais à Sydney. Cinq minutes après, je donnais une interview. Quarante-cinq minutes après, j'annonçais ma première composition d'équipe. Bref, tout est allé très vite. Je n'ai pas eu l'occasion de penser à tout ça, mais quand je le ferai je me rendrai sans doute compte de la force de cette expérience.

Ce doit quand même être un étrange sentiment que de porter le blason australien, non ?
(Il réfléchit). J'ai eu un moment, un bref moment d'hésitation. C'était juste avant le premier match face à l'Irlande. Lorsque les joueurs m'ont vu arriver dans le vestiaire, j'ai compris à leur regard que la situation n'était pas banale. Et puis le jeu a repris le dessus
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